Élisabeth Couturier
Éditions Filipacchi

L’art contemporain a souvent été décrié, parfois même fortement contesté. Élisabeth Couturier souhaite nous donner les clés afin de comprendre quelles sont les démarches d’artistes qui se cachent dans ces oeuvres qui nous interpellent. Selon l’auteur, l’art contemporain n’est pas directement accessible car nous n’avons pas toujours l’ensemble des références auxquelles se rattache une oeuvre. Élisabeth Couturier nous conseille donc d’apprendre en quelque sorte l’art contemporain afin de le comprendre. Au travers de questions simples telles que «À quoi ça ressemble» ou «Ça commence quand?», le lecteur parcourt l’histoire de l’art moderne. Le passé y a une large place car beaucoup d’innovations saisissantes ont eu lieu au début du XXe siècle, pensons à Duchamp, Kandinsky, Malevitch etc. L’auteur consacre même un chapitre intitulé «Ils l’ont fait pour la première fois» où l’on retrouve tous ces grands hommes qui ont modifié l’histoire de l’art ainsi que notre vision des choses. Tous les courants de l’art contemporain sont cités – land art, body art, arte povera… – ainsi que les artistes qui s’y sont exprimés; malheureusement cela vire parfois à une longue énumération. Les légendes des nombreuses oeuvres reproduites sont importantes dans cet ouvrage car quelques lignes complètent la légende habituelle afin de cerner la démarche singulière des artistes. Autres qualités de cet ouvrage, trois chapitres bien documentés qui aident parfaitement à comprendre l’évolution de l’histoire de l’art. Ces trois chapitres sont : «Les mots clé», «Retenir quelques dates clé» et «Trente oeuvres clé». Dans cette dernière rubrique l’auteur va même plus loin – trop…? – en conseillant le lecteur sur ce qu’il faut dire de ces oeuvres. Élisabeth Couturier nous propose donc en quelque sorte un ouvrage de vulgarisation sur l’art contemporain dans le but de prouver qu’il peut plaire et qu’il est accessible à tous. Cette démarche semble parfois quelque peu racoleuse et l’on peut y voir une preuve, un aveu que l’art contemporain n’a pas toujours su séduire un vaste public.

Aurélie Portet

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