Salvador Dalí

1904 (Figueras (Espagne)) / 1989 (Figueras (Espagne))

La rétrospective du Centre Pompidou en 1980 a eu beau enregistrer un record d’affluence – jamais dépassé à ce jour à Paris – en accueillant un million de visiteurs en cinq mois, l’œuvre de Dalí est depuis sa mort voué aux gémonies par l’intelligentsia. Les tenants de l’orthodoxie surréaliste ignorent superbement tout ce qu’il a réalisé avant son allégeance à Breton en 1929, les universitaires condamnent à la plus vile kitscherie le « pompiérisme quintessencié » de ses chromos insensés d’après-guerre, tandis que les admirateurs de son talent s’attristent de ses multiples clowneries publicitaires et télévisuelles. Pourtant, un nombre croissant d’artistes contemporains disent leur dette envers la conquête de l’irrationnel entreprise par le mage catalan et leur admiration envers ses pratiques populaires, qui permettent l’expression d’une œuvre d’art totale dans un monde d’images neuf. Alors Dalí : nouveau Raphaël ou rien ?







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