Fabrice Midal
Seuil


D’un côté, à suivre l’histoire officielle, il y aurait les « bons » engagés dans un devenir moderne dénué de toute compromission, et de l’autre le tout-venant, pratiquant leur art sans lui faire gagner son autonomie. Le propos de Mandalas est somme toute très différent. Il part d’une pratique particulière, celle donnée par la perspective bouddhique à leur sujet, et se veut explicatif du symbolisme de ces cercles-mondes d’une extrême beauté. Portant au sein de leur harmonie l’équilibre de tensions et de sentiments contraires, ils forcent le regard à appréhender ces derniers pour ce qu’ils sont : les constituants d’un Tout. Les mandalas sont dés lors les porteurs de visions cosmogoniques, ce dont Fabrice Midal s’empare pour faire le lien avec d’autres grandes ères chrono-culturelles, et notamment celle des avant-gardes, avec des artistes comme Monet, Cézanne, Kandinsky, Mondrian, Fontana, Newman, Pollock, dont d’éclairantes illustrations sont mises en regard de celles de mandalas.

Tom Laurent

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