« Ce que cet art dit abstrait voudrait réaliser, c’est la formation d’un A.B.C de ce nouveau langage formel appelé à exprimer l’idée de la prochaine unité humaine. » Tel était le projet des peintres de l’abstraction de l’entre-deux guerre, d’après les mots de l’un d’entre eux : Istvan Beöthy. Ils ne se fixaient qu’une seule limite : la non-figuration. Dessins, peintures, sculptures et collages des plus grands artistes de ce courant, Jean Arp, Alfred Reth, ou Fernand Léger sont exposés conjointement aux galeries Le Minotaure et Alain le Gaillard. Dans les toiles de Fernand Léger et Serge Charchoune se retrouve la même abstraction géométrique, même si son traitement est très différent, le premier construisant ses tableaux sur des formes colorés très vives, le second, jouant sur des nuances de tons ocre et un effet d’épaisseur portant les marques de la période cubiste.

Nathalie Tissot