L’exposition franco-russe met en scène certains artistes français surnommés « workers sociaux ». Conséquence d’un héritage communiste sous-jacent, la Russie n’en a pas complètement terminé avec sa définition du rôle de l’artiste qu’elle considère être un « ingénieur des âmes ». De la simple interprétation au passage à l’action, l’œuvre se fonde en premier lieu sur le regard que les artistes portent sur la société. Avec leur acuité singulière, des artistes tels que François Roche, le duo d’artistes Berdaguer & Péjus, Pierre Malphettes, révèlent des éléments susceptibles d’interférer dans notre perception du réel. Une dynamique et de graciles changements encouragés par cette volonté de remodeler le monde autrement. L’artiste française Sylvie Blocher semble adopter à travers ses vidéos un rôle d’ampliphone envers une humanité qui ne saurait entendre ces « laissés pour compte ». Un croisement des cultures et une réflexion qui s’organisent entre deux pays divergents du point de vue de l’histoire mais qui potentiellement aboutira à un renforcement des liens franco-russes à l’avenir.

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