À l’Abbaye d’Auberive, les propositions de Sam Le Rol s’intègrent sans peine au merveilleux des lieux : carrosse-citrouille de Cendrillon, sirène ou éléphant du Maharadjah… Décors chargés et personnages de contes de fées ou de Far West y sont fabriqués en carton ou contreplaqué, recouverts de coquillages. Dans celles de Cristine Guinamand et Kamel Khélif, au contraire, l’atmosphère est plus pesante. Les fonds imprécis des toiles de Guinamand menacent de disruption l’ordre du premier plan, les systèmes d’écriture s’y confrontent et le noir y avoisine des rouges et jaunes stridents symbolisant des départs de feu.


Extrait de l'article d'Emma Noyant, publié dans le N°89 de la revue Art Absolument. Parution le 19 juillet 2019

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