Réunissant une centaine d’estampes américaines du British Museum, cette exposition s’ouvre avec les sérigraphies pop d’un Warhol intégrant la consommation des images en en répétant inlassablement l’abondance, celles de Roy Lichtenstein appliquant la trame de l’impression publicitaire au simulacre d’un coup de pinceau et la fresque lithographique F-111 conçue par James Rosenquist en 1965 télescopant l’envers et l’endroit de la Pax Americana pendant la guerre du Vietnam. Le recours à l’image imprimée, pour des raisons esthétiques ou commerciales, va se prolonger chez les tenants d’une abstraction gestuelle, du minimalisme, voire d’un art militant pour les droits raciaux et sexuels, comme Kiki Smith ou Kara Walker. Quarante-deux artistes américains tels que Jim Dine, Robert Rauschenberg, Ellsworth Kelly ou Robert Longo font écho par cette technique à l’évolution de l’histoire de leur pays, en répondant aux événements politiques, sociaux et culturels qui leur sont contemporains.

Extrait de l'article de Lolita Siad-Guilleray, publié dans le N°84 de la revue Art Absolument.
Parution le 13 juillet 2018

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