Adrian Ghenie, né en 1977 en Roumanie, amené aujourd'hui à exposer aussi bien à Paris qu'à Venise, Berlin, Shanghai ou Los Angeles, s'intéresse avant tout à la texture. Cette exposition, dont le titre fait écho à la rétrospective du Douanier Rousseau de 2005 à la Tate, exprime la fascination de Ghenie pour le représentant de l'art naïf, devenu iconique. Il expose aujourd'hui une nouvelle série de collages, peintures et dessins: un ensemble où transparaît l'influence de la technique du collage – dont les petits formats sont les points de départ de peintures de grande dimension, construites par de multiples superpositions de textures et de couleurs. Tôle d'une favela, tuyau rouillé, champignon nucléaire, antilope, figure humaine ou encore végétation luxuriante... Autant d'éléments et de matières à peindre qui s'entremêlent et se contaminent les uns les autres : Adrian Ghenie crée un univers exotique et toxique à la fois.

Lolita Siad-Guilleray

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