Opus international, Vogue, Elle, … : fraîchement arrivé de Varsovie où sa manière picturale fait les beaux jours de l’École de l’Affiche polonaise, Roman Cieslewicz a, dans les premiers temps de son installation à Paris, travaillé avec ces grands noms de la presse pour développer en parallèle des projets plastiques plus engagés. Alors que les contestations sont nombreuses, il met un point d’honneur à convertir les images médiatiques en réponse graphique à des faits historiques. Avec les Swinging Sixties, le règne du Pop Art ou les ateliers populaires de Mai 68, les images prolifèrent. Cieslewicz pioche dans l’actualité et décide d’ausculter des images au teint blafard qui dictent, interdisent ou autorisent. Maîtrisant l’art de la décomposition graphique, c’est à coups de duplication, agrandissement et transfert que ce chirurgien de l’image choisit, dissèque et assemble de nouveau.

Extrait de l'article d'Alia Euchi. Publié dans le N°83 de la revue Art Absolument.
Parution le 23 mai 2018

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