La « rétroprospective » Nicolas Schöffer prend la forme d’un vertige. Un brin hallucinatoire. Plus on y progresse, plus elle se peuple de théâtres d’ombres, de bruits stridents, de grincements et de roulis, de mécanismes qui bougent, tournent et vrillent, de lumières et de couleurs, de formes géométriques qui se projettent sur les murs, les ferrailles et le plafond, jusqu’à devenir psychédéliques. Nicolas Schöffer (1912-1992) lui-même parlait d’exposition-spectacle, et lors de sa première rétrospective en 1963 au musée des Arts Décoratifs, il avait invité plusieurs troupes de danse sous la direction de Milena Salvini, comme il a souvent fait dialoguer l’homme avec la machine.

Clément Thibault
Extrait de l'article publié dans le N°83 de la revue Art Absolument.
Parution le 23 mai 2018

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