Peinture des lointains

Peinture des lointains : George Catlin, Portrait de Wa-ta-we-buck-a-nak, vers 1846, Peinture à l'huile 81 x 65 x 2,5 cm    Peinture des lointains : André Suréda, La Fête arabe dans la campagne de Tlemcen, Huile sur toile, 190 x 230 cm   


L'exposition


En prenant le parti d’exposer ses propres collections de peintures coloniales, le musée du Quai Branly se prête à une nouvelle interprétation de l’expansionnisme français, et ce faisant exhibe une part de sa constitution. Les quelque 130 peintures issues des anciennes collections du Musée de la Porte Dorée – longtemps troisième musée le plus fréquenté de France – incarnent tout l’exotisme projeté sur ces « lointains » aux XVIIIe et XIXe siècles, accompagnant l’évolution du regard jusqu’au siècle dernier. D’une œuvre à l’autre, la perception des populations indigènes évolue, redéfinissant la notion occidentale d’altérité. Le voile idéaliste et rousseauiste – encore largement diffusé lors de l’Exposition coloniale de 1931 – des deux Indiens en pirogue de François-Auguste Biard ou de l’orientalisme lascif des odalisques d’Ange Tissier se déchire peu à peu.

Delphine Alexandre
Publié dans le N°82 de la revue Art Absolument.
Paru le 23 Mars 2018

Quand


30/01/2018 - 03/02/2019

Les artistes


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