Les forêts natales, arts d’Afrique équatoriale atlantique.

Les forêts natales, arts d’Afrique équatoriale atlantique. : Statuette de gardien de reliquaire. 19e siècle, bois, cuivre, 58 x 14,8 x 11 cm. Kota / M'Bete, Gabon.  © musée du quai Branly - Jacques Chirac, photo Claude Germain    Les forêts natales, arts d’Afrique équatoriale atlantique. : Masque Kwele. Bois et pigments, H. : 55 cm. Congo, KWELE. Anciennes collections d’Aristide Courtois et de Charles Ratton, Musée Dapper. © Archives Musée Dapper – Photo Hughes Dubois    Les forêts natales, arts d’Afrique équatoriale atlantique. : Vue de l'exposition Les forêts natales, arts d'Afrique équatoriale atlantique. © musée du quai Branly - Jacques Chirac, photo Gautier Deblonde   


L'exposition


Si le musée Quai Branly - Jacques Chirac joua un rôle considérable dans la justification de l’art africain en tant que domaine admissible dans la grande histoire de l’art, l’exposition Les Forêts natales se propose d’aller plus loin en nuançant la classification courante de ses différents styles selon un critère strictement ethnique.

Il s’agit au contraire, par la mobilisation de nombreuses cartes attestant des différents mouvements migratoires des populations depuis le XVII e siècle et relatant les variations plastiques d’un même style, d’adopter une approche territoriale moins figée d’un art qui, comme tout autre, est le fruit d’incidences. L’exposition permet donc d’identifier les caractéristiques formelles des principaux styles d’une zone géographique comprenant le Sud du Cameroun, de la Guinée équatoriale, du Gabon, et l’Ouest de la République du Congo, ainsi que les matériaux couramment employés pour les créer. Les masques Galwa de l’actuel Gabon, par exemple, sont généralement faits de bois polychrome, ont une forme ovoïde, et les fibres végétales dont ils sont parfois couverts contribuent à la sacralisation de l’objet. Les Punu, plus proches de la mer, se distinguent par la blancheur de leurs masques faits de kaolin ainsi que par de grandes coiffes sombres, des yeux mi-clos, des lèvres rouges et des scarifications. Il est enfin question du contexte d’utilisation de ces objets, c’est-à- dire les traditions culturelles et spirituelles auxquelles répondent leur confection : en se concentrant sur les masques et statues, on observe que les uns correspondent à un usage public, qu’ils incarnent des figures spirituelles lors de cérémonies communautaires, quand les autres sont davantage employés dans le domaine privé, pour célébrer les ancêtres. Avec plusieurs centaines d’œuvres, dont la plupart sont issues des collections du musée, mais aussi de collections privées, ou d’établissements de renom tels que le musée Dapper ou le Metropolitan Museum, l’exposition est un évènement incontournable pour les amateurs d’art africain.

Emma Noyant

Quand


03/10/2017 - 21/01/2018

Les artistes


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