Encore relativement méconnue malgré une appartenance aux milieux artistiques en vogue dans le New York des années 1970 – ses portraits de l’historienne de l’art féministe Linda Nochlin dépeinte dans son quotidien avec sa fille ou encore celui exposant la vulnérabilité d’Andy Warhol en témoignent –, la réévaluation de l’œuvre de l’Américaine Alice Neel (1900-1984) fait songer à celle de son aînée Paula Modersohn-Becker (1876-1907) l’année dernière. Ouvrant son exposition à Arles avant qu’il ne s’envole pour Hambourg, le tableau Victoria and the cat partage étrangement l’obsession expressionniste de la jeune peintre allemande morte en couches. Même animal aux pattes pendantes, semblable main aux doigts écartés et goût commun pour la figure infantile.

Extrait de l'article de Tom Laurent dans le N°79 de la revue Art Absolument. Parution le 20 septembre 2017