Philippe Cognée. La Matière remuée.
L'exposition
Philippe Cognée, coulées dans la cire
Bien que provenant le plus souvent d’images, les figures du peintre contemporain Philippe Cognée sont vivantes. Son Autoportrait de 2015 l’est tout autant : vibrante et changeante, la cire dont il use, chauffée puis écrasée à même la toile, s’y fait chair. Elle donne à la peau la sensation d’une substance pleine de stigmates et de brisures. Le flou des traits de ce visage surgissant de la matière lui rend son caractère incertain ; amorçant un mouvement éternel de disparition et d’apparition, comme piégée entre la toile et le monde. Écho d’un expressionnisme haletant, les tourments et doutes semblent affleurer à la surface. Philippe Cognée révèle l’indistinction de l’individu dans la représentation des structures physiques de nos organisations sociales : supermarchés, foules, villes et ici une Termitière. Cet imposant édifice pyramidal et instable dont les saillies se confondent, menacé par l’écroulement, rappelle la tour de Babel et la difficulté qu’éprouvent les hommes à faire société. Exposées dans l’espace consacré au peintre Paul Rebeyrolle, les scènes troublantes de Philippe Cognée font écho à la figuration matiériste et révoltée du maître des lieux. ??
Extrait de l'article de Chloé Gonda publié dans le N°78 de la revue Art Absolument : parution le 13 juillet 2017
Bien que provenant le plus souvent d’images, les figures du peintre contemporain Philippe Cognée sont vivantes. Son Autoportrait de 2015 l’est tout autant : vibrante et changeante, la cire dont il use, chauffée puis écrasée à même la toile, s’y fait chair. Elle donne à la peau la sensation d’une substance pleine de stigmates et de brisures. Le flou des traits de ce visage surgissant de la matière lui rend son caractère incertain ; amorçant un mouvement éternel de disparition et d’apparition, comme piégée entre la toile et le monde. Écho d’un expressionnisme haletant, les tourments et doutes semblent affleurer à la surface. Philippe Cognée révèle l’indistinction de l’individu dans la représentation des structures physiques de nos organisations sociales : supermarchés, foules, villes et ici une Termitière. Cet imposant édifice pyramidal et instable dont les saillies se confondent, menacé par l’écroulement, rappelle la tour de Babel et la difficulté qu’éprouvent les hommes à faire société. Exposées dans l’espace consacré au peintre Paul Rebeyrolle, les scènes troublantes de Philippe Cognée font écho à la figuration matiériste et révoltée du maître des lieux. ??
Extrait de l'article de Chloé Gonda publié dans le N°78 de la revue Art Absolument : parution le 13 juillet 2017
Quand
28/05/2017 - 26/11/2017