Eduardo Arroyo. Dans le respect des traditions.

Eduardo Arroyo. Dans le respect des traditions. : La mujer del minero Pérez Martinez llamada Tina es rapada por la policia, 1970. Huile sur toile, 163 x 130 cm. © Adagp Paris 2017. Photo DR.    Eduardo Arroyo. Dans le respect des traditions. : Ronde de nuit aux gourdins, 1975-1976. Huile sur toile, 375 x 717 cm. © Adagp Paris 2017. Photo DR.    Eduardo Arroyo. Dans le respect des traditions. : Hodler et son modèle, 2017. Huile sur toile, 180 x 220 cm. © Adagp Paris 2017. Photo Adrián Vazquez.    Eduardo Arroyo. Dans le respect des traditions. : Van Gogh sur le billard d’Auvers-Sur-Oise, 2016-2017. Huile sur toile, 165 x 304 cm. © Adagp Paris 2017. Photo Adrián Vazquez.   


L'exposition


En 1958, Eduardo Arroyo se réfugie à Paris, fuyant le franquisme de son Espagne natale. Avec Hervé Télémaque, Gilles Aillaud, Antonio Recalcati et ses amis de la Figuration Narrative, les très politiques années 1960 le voient cultiver sa peinture à charge et l’agitation politique comme mode d’action. « Si, à certains moments, j’ai voulu entrer au parti communiste et si j’ai milité dans des mouvements gauchistes […] ce qui m’intéresse, c’est la peinture », déclare Arroyo a posteriori. « C’est la bataille pour la peinture. » Et dans la peinture elle-même, pourrait-on ajouter : à la fondation Maeght, travestissements, caricatures et ressorts de l’absurde sont appliqués aux images – celles des films noirs, de la publicité ou des médias – comme à la « grande peinture ». Après s’être conformé ironiquement à ses débuts à plusieurs traditions stylistiques pour peindre un même paysage, Arroyo ajoute en 1975 des gourdins à la compagnie de la Ronde de nuit de Rembrandt et l’encadre d’un paysage crépusculaire – alors que la disparition de Franco est imminente. Car la peinture lui permet de raconter des histoires pour se soustraire au poids des évènements : lorsqu’il reconstitue une scène de crime pour désigner l’entêtement médiatique « déterrant » Van Gogh, ou dans son récent Hodler et son modèle où il représente le peintre en Janus avec ses deux regards fixant le spectateur, ce sont avant tout des histoires de peinture.
Chloé Gonda

Quand


01/07/2017 - 19/11/2017

Les artistes


 Retour     |      Haut de page