Revendiquant la subjectivité de son œil et le rôle de construction sociale et affective du portrait, Christelle Téa met en scène ses sujets dans des univers choisis qui sont autant de constituants de l’identité qu’ils révèlent. Invitée pour trois mois de résidence au musée Jean-Jacques Henner, la jeune artiste a tiré des portraits du personnel, des activités et des salles, croquant la vie de l’institution. Et sa pratique sur place au stylo à encre de Chine – donnant à son trait l’immédiateté d’une respiration et empêchant tout repentir – redonne au lieu, qui fut l’atelier d’Henner au XIXe siècle, sa destination première.


Extrait de l'article de Chloé Gonda publié dans le N°77 de la revue Art Absolument: parution le 19 mai 2017

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