Égaré dans l’immensité d’un désert égyptien, le destin d’un soldat napoléonien scellé par la rencontre et la tendresse d’une panthère majestueuse est conté par Honoré de Balzac dans une courte nouvelle. Ce texte, inscrit depuis 1845 à l’ordre de La Comédie humaine, grand ensemble du romancier, est à l’exergue d’une exposition regroupant dessins, gravures et matrices issus de l’édition illustrée par Paul Jouve, artiste animalier dévoilant « la nature cachée et profonde » de cette créature qui « a une âme » ! En miroir, la vision de « l’âme agitée » du soldat solitaire a été la base d’un cycle pictural collectif pour Aillaud, Arroyo et Recalcati en 1964, dans l’esprit politique de la Figuration narrative, alors naissante.

Extrait de l'article de Charlène Rioux dans le N°75 de la revue.

Site de l'exposition