« Peindre, c’est aimer à nouveau », prétendait l’écrivain et peintre américain Henry Miller. Suite à une douloureuse disparition, Eugénie Paultre a abandonné l’enseignement de la philosophie pour se livrer toute entière à la poésie. Mais, ainsi que le relève son amie la poétesse et peintre Etel Adnan, « comme certains fleuves traversent majestueusement certains déserts, l’amour traverse ses textes, un amour diffus touchant tout ce qui est, transformant tout être humain ou tout objet en icône reliée au sacré. » L’amour sacré d’Eugénie pour le monde et les êtres qui l’habitent ne pouvait que traverser les champs de la couleur. « Que la peinture soit abstraite ou figurative, écrit-elle, c’est toujours le même amour, le même dévouement – pour la profondeur que le monde présuppose. »

Extrait de l'article de Emmanuel Daydé publié dans le Numéro 73 de la revue.

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