Cinq artistes contemporains palestiniens, dont Khaled Jarrar, Shadi Al Zaqzouq et Nidaa Badwan, investissent l'Institut du Monde Arabe, dans le sens d'une réappropriation de leur territoire, abordant de fait des thématiques qui sont au cœur des conflits israélo-palestiniens. Les œuvres sont alors support de contestation mais aussi de légitimation : à travers elles, ils créent un espace privé, construit selon leurs propres repères culturels et idéologiques. Avec son esthétique clinique, exacerbée par l'usage d'images de synthèse, le travail de Larissa Sansour s'apparente à de la science-fiction : le futur qu'elle envisage pour la Palestine, tenant dans sa vidéo toute entière dans une seule et même tour, se teinte déjà de nostalgie. Bashir Makhoul quant à lui cherche à reproduire les différentes relations qu'entretiennent les palestiniens avec leur terre. Pour cela, il questionne le concept d'occupation de l'espace en produisant des œuvres participatives et immersives, comme Enter Ghost, Exit Ghost, qui reproduit les rues d'une ville de son pays d'origine.

Marie-Astrid Vandesande

Site de l'exposition