En détournant l’absence d’épaisseur de l’image numérique par le biais de sa reconstitution avec des matériaux hétérogènes, dotés d’un certain volume, Ramazan Bayrako?lu, crée des œuvres troublant les qualités attachées à la photographie comme enregistrement immatériel et à la peinture, dont la matière recèle une présence physique. Ce travail sur ce qui se joue dans la virtualisation, l’artiste turc, né en 1966, le mène en utilisant deux techniques spécifiques : la peinture acrylique sur des fragments de plexiglas et le tissage, recomposer l’image en assemblant des étoffes colorées – chacune donnant aux images « anonymes », qu’il glane pour la plupart sur Internet, des propriétés différentes. [...]

Extrait de l'article de Marie-Astrid Vandesande paru dans le numéro 67

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