Les œuvres de Kacem Noua ne décrivent pas, elles questionnent. En photographiant de la matière déposée sur une plaque de verre pour en faire une esquisse, il assure ainsi à son tableau une parfaite ressemblance avec la touche qu'il a originellement crée. Quand celle-ci n'est plus seulement le moyen de peindre mais qu'elle devient le tableau lui même, comment distinguer le sujet de l'objet ? Cette unique trace, isolée de toutes significations et de toutes références, est hors du temps et de l'espace : l’œil n'a plus de repères et ne sait pas dans quel sens regarder le tableau ni quelle signification lui attribuer. L'artiste, dans la lignée de Jackson Pollock, s’intéresse au processus de réalisation, l'acte de peindre, le mouvement de la main sont à eux seuls le sujet de l’œuvre.

Marie-Astrid Vandesande

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