L’Âge d’Or de la peinture à Naples : de Ribera à Giordano
L'exposition
Convaincu du meurtre de Ranuccio Tomassoni lors des réjouissances données à l’occasion de l’anniversaire de l’élection de Paul V, dans la nuit du 28 mai 1606, Caravage arrive à Naples au courant des mois de septembre ou d’octobre de la même année. Accueilli par le Comte de Monterrey, il ne se fixe pas dans la cité portuaire et préfère partir pour Malte avant d’y revenir attendre le pardon papal en 1609, puis de mourir sur ses flots dans des circonstances romanesques. Ces deux courts séjours lui permettent amplement de répondre à des commandes locales, mais aussi à celles que sa célébrité attire ; il laisse ainsi dans la ville une empreinte qui préside à l’élaboration d’une école de peinture riche et puissante. Or, durant cette dernière phase de sa carrière, Caravage confère à son œuvre une inflexion plus dramatique tout en engageant le clair-obscur dans une voie mieux éclairée. Son réalisme, aussi, marque alors un aboutissement dans la représentation du mouvement suspendu, bref, mais arrêté sans affèterie, juste, célébrant toujours l’émotion.
Extrait de l'article de Vincent Quéau publié dans le N°66 de la revue Art Absolument: parution le 9 juillet 2015
N°66 - Juillet/Aout 2015
Extrait de l'article de Vincent Quéau publié dans le N°66 de la revue Art Absolument: parution le 9 juillet 2015
N°66 - Juillet/Aout 2015
Quand
20/06/2015 - 11/10/2015