C'est à la Documenta V de Cassel en 1972 que Jean-Olivier Hucleux présente pour la première fois la série des Cimetières, scènes trompeuses par leur illusionnisme qui lui valent un succès immédiat. Aux mises en scènes funèbres, il va par la suite préférer les portraits, d'un hyperréalisme tout aussi saisissant. Hucleux réalise d'abord des autoportraits et peint ses proches d'après des photographies. Différentes personnalités lui passeront ensuite commande : Duchamp, Cocteau, Roman Opalka, ou encore les présidents Pompidou et Mitterrand. Ce réalisme troublant découle en partie de ses formats à échelle humaine (semblables à des photographies), mais plus réalistes encore que les clichés de l'époque puisqu'il recréé au millimètre près son modèle. L'exposition retrace l'évolution d'un artiste singulier, de ses grands portraits à ses dessins de «déprogrammation», plus abstraits et dont le trait à la mine est plus libre tout en gardant une précision étonnante.

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