Shirley Rufin. À chacun sa chimère

Shirley Rufin. À chacun sa chimère : Shirley Rufin. Chimère III. 2015, photographie noir et blanc avec traitement chimique sur plexiglas, 110 x 150 cm. © Shirley Rufin    Shirley Rufin. À chacun sa chimère : Shirley Rufin. Chimère V. 2015, photographie noir et blanc avec traitement chimique sur plexiglas, 110 x 150 cm. © Shirley Rufin   


L'exposition


Shirley Rufin décompose et recompose le corps, désarticulé, éreinté, disséqué par le médium photographique et par un procédé chimique qui altère l’image. De cette transformation, il est ramené à son état de chair; le souffle vital s’en échappe et il devient matière. Shirley Rufin perturbe notre vision face à un corps qui, dans sa nudité, se détache de toute apparence humaine, et dans la recomposition de ses fragments, il devient notre chimère. Le corps féminin, anonyme, conserve ainsi une certaine pudeur, alors que le tabou de la nudité pèse encore sur la société martiniquaise d’aujourd’hui. La femme, en son anatomie réduite à l’état de matière, devient la Charogne de Baudelaire, comme nous le rappellent les extraits du poème éponyme intégrés aux oeuvres Souffles et Essence.

Marine Robin

Quand


13/03/2015 - 19/04/2015

Les artistes


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