Éloïse Van der Heyden est une artiste dont le travail s’inscrit dans une réflexion sur le corps. Le corps dissimulé, caché, qu’on devine ou qu’on interprète. À travers le médium de la gravure, sur une matrice insolite, des tissus noués, elle imprime des traces de vêtements, élabore des suaires. Ses images, exposées actuellement à la galerie Catherine Putman à Paris, sont comme des négatifs de photographies, abordant le thème du corps sans jamais le révéler. Elles évoquent à la fois la présence, mais également, par le fait même qu’elles ne sont que des traces, l’absence, la nostalgie et la mémoire. Ce sont comme des enveloppes vides que le spectateur a le loisir d’occuper avec son propre ressenti.

Adrien Couanet

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