En 1885, quand Van Gogh découvre La Fiancée juive, il confesse qu’il abandonnerait joyeusement 10 ans de sa vie simplement pour rester assis devant ce tableau. C’est aussi l’avis de Betsy Wieseman, curateur de l’exposition Rembrandt: The Late Works, qui a pris le parti de se concentrer sur les dernières œuvres du maître hollandais. “Même trois siècles et demi après sa mort, Rembrandt continue à étonner et époustoufler. Ses inventions techniques et sa plongée dans les émotions humaines sont aussi fraiches et pertinentes aujourd’hui qu’elles l’étaient au XVIIème siècle”, explique-t-elle. C’est d’ailleurs les derniers travaux de Rembrandt qui façonnent son image dans notre l’imaginaire collectif. L’exposition de la National Gallery propose ainsi des travaux iconiques, comme Le Syndic de la guilde des drapiers, renommé pour son clair-obscur. Environ 40 peintures et 20 dessins sont exposés, mettant en lumière les dernières obsessions du maître : l’expérimentation de techniques, l’usage de la lumière, l’observation de la vie quotidienne, l’expression de l’intimité, la contemplation, le conflit et la réconciliation.

Amélie Petitdemange.

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