Laurent Konqui

Laurent Konqui : Laurent Konqui. Velib. Pièces détachées de Vélib sur bois. 105*79 cm. Courtesy de l'artiste.    Laurent Konqui : Laurent Konqui. Visionnaire. Technique mixte. Lunettes années 70, calculatrices et rubik's cubes sur bois. 94*117 cm.  Courtesy de l'artiste.    Laurent Konqui : Laurent Konqui. Moz’art Black and Gold. Technique mixte. Violon, tubes et pinceaux sur toile. Peintures à l'huile et pigments. 100*100 cm. Courtesy de l'artiste.    Laurent Konqui : Laurent Konqui. Moz’art in red. Technique mixte. ?Violon sur toile.?Projections et peinture huile.?100*100cm. Courtesy de l'artiste.   


L'exposition


C’est dans son atelier de la rue Madeleine Michelis que l’artiste plasticien, Laurent Konqui, nous convie à (re)découvrir ses œuvres, des violons explosifs de sa série Moz’art au Vélib’ argenté de sa série Silver Factory. Laurent Konqui expérimente les limites du tableau, non par son cadre – qui reste rectangulaire – mais par sa troisième dimension : la surface. Il met à l’épreuve le bois comme la toile en y déposant des objets issus du quotidien – lunettes, pièces de monnaie, ordinateurs, calculatrice, etc. –. Ses compositions dynamiques sont soutenues par un médium particulier, véritable matière première de l’artiste, la résine de polyuréthane qui lui permet de transfigurer des objets consommés en objets d’art, véhiculant ainsi le rapport de l’artiste avec la société. Ses tableaux se veulent moins une fenêtre ouverte sur le monde que le réceptacle d’une société de consommation qui s’avère être aussi celle de la consomption. Les violons y sont jetés, les vélib’ démembrés, les lunettes accumulées, tous sont encastrés dans la toile, noyés dans la peinture, prisonniers d’une résine gluante à l’instar des oiseaux innocents dans les nappes de pétrole. Pour cet ancien manager en audit, reconverti en artiste à la suite d’une profonde remise en question, si l’argent n’a pas d’odeur, il a une couleur : celle qui le nomme, celle du bitume qui recouvre l’urbain comme celle des ciels enfumés de pollution des mégalopoles. Aussi, Laurent Konqui recouvre pièces de monnaie, saxophone et pinceaux d’une matière argentée aux reflets plastiques. Dans le sillage des accumulations d’Arman et de « l’écriture blanche » de Janet Sobel, les « bas reliefs » de Laurent Konqui interrogent notre culture de la consommation et de ses mythes en mêlant rapidité des drips et lenteur de la résine durcissante, objets communs et matière sublimée.

Thibault Mirabel

Quand


01/06/2014 - 31/10/2014

Les artistes


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