Les œuvres de Judith Wolfe concourent à faire apparaitre un mixte du geste libérateur et de la retenue, de la pleine couleur de sa peinture et des traits noirs de son dessin. L’usage du papier japon en fait vibrer le chromatisme vif et ressortir les lignes essentielles : ses compositions de grand format s’offrent comme « musicales ». Judith Wolfe a su se ménager un itinéraire pictural original, quittant New-York il y a 45 ans pour des études sous l’égide d’Oskar Kokoschka à Salzburg, en Autriche, puis gagnant Paris. L’importance de cet « entre-deux » réside dans le syncrétisme réalisé entre ses influences américaines, la peinture abstraite en particulier, et le « désir » de retrouver ses racines européennes, notamment celles d’un expressionnisme de la figure emplie d’humanité. Lors de cette exposition à la Galerie du Grand T, d’importantes séries ayant marqué le parcours de cette artiste singulière sont présentées au public.