Chiharu Shiota - Small Room

Chiharu Shiota - Small Room : Dialogues, 2014, valises vintages, corde et moteurs /dimensions variables / unique © Galerie Daniel Templon    Chiharu Shiota - Small Room : Dialogues, 2014, valises vintages, corde et moteurs / dimensions variables / unique © Galerie Daniel Templon    Chiharu Shiota - Small Room : Vue de la galerie / Blue Line, 2013, Stairway, 2013, Hand, 2013, Earth, 2013, Pastel gras et fil sur papier / State of Being (Kimono), 2014 métal, Kimono et fil noir / 230 x 180 x 80 cm / unique © Galerie Daniel Templon   


L'exposition


Il y a deux ans, l’artiste Chiharu Shiota, récemment choisie pour représenter le Japon à la 56e Biennale de Venise en 2015, investissait déjà la galerie Daniel Templon, pour l’exposition Infinity, la tissant alors de laine noire, murs, plafonds, recoins, telle une araignée créatrice. Aujourd’hui, ce sont ses valises qu’elle a déposées – ou plutôt suspendues par des fils rouges élastiques – en ce même lieu, transformant ainsi l’espace avec une installation spectaculaire réalisée in situ, dans le cadre de l’exposition Small Room. Pour l’artiste, il s’agit là de créer un espace mental, rendu tangible au sein de la galerie, autour duquel le spectateur peut déambuler, se perdre, se retrouver…et même entrer en interaction : entourés de capteurs, les objets prennent vie au passage des visiteurs, créant ainsi un mouvement indéterminé. Détournées de leur fonction originelle, les valises deviennent des objets évocateurs et symboliques, flottant dans l’espace tels des voyageurs fantômes, auxquels répondent un ensemble de sculptures entrelacées de fils tissés, sorte d’agglomérat d’objets : kimonos sans corps, instruments de musique miniatures, portraits. Des éléments récurrents dans son œuvre, qui font résonnance à ces multiples influences ; la féminité fragile, membraneuse, filandreuse symbolisée par les entrelacs de fils noirs. La mythologie japonaise, le fabuleux, le fantasmatique, incarnés notamment par les kimonos en lévitation, sorte d’esprits évanescents. Les chrysalides de fils rouges sculptées qui font songer à l’irrigation sanguine, ou les valises, objet contenant, figure ici de l’exil, voire d’une exploration, une errance intérieure.

Géraldine Robin

Quand


07/06/2014 - 25/07/2014

Les artistes


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