L’une est sculpteuse, l’autre peintre, tous deux sont belges mais de générations différentes : la plus jeune des deux, Berlinde de Bruyckere a pris le parti d’assurer le commissariat de l’exposition, choisissant les œuvres de Philippe Vandenberg, décédé en 2009 et très peu connu en France, en écho avec les siennes. La douleur d’exister imprègne leurs réalisations respectives, situées là où la mort embrasse la vie, où la chair témoigne de sa putréfaction en devenir. Ainsi, dans les empâtements de Philippe Vandenberg semble affleurer un cri étouffé, quand les refigurations sculpturales de Berlinde de Bruyckere mettent en présence des cicatrices, comme si le corps tentait de s’échapper de son enveloppe.

Katianne Oustric