Philippe Parreno - Anywhere, anywhere out of the world

Philippe Parreno - Anywhere, anywhere out of the world : Vue de l'exposition de Philippe Parreno, Anywhere, Anywhere, Out Of The World, Palais de Tokyo, 2013.Philippe Parreno, Zidane : un portrait du XXIème siècle, 2006. © Philippe Parreno, Douglas Gordon. © Aurélien Mole    Philippe Parreno - Anywhere, anywhere out of the world : Vue de l'exposition de Philippe Parreno, Anywhere, Anywhere, Out Of The World, Palais de Tokyo, 2013.Philippe Parreno, The Writer, 2007. © Aurélien Mole    Philippe Parreno - Anywhere, anywhere out of the world : Film stills from Marilyn, 2012,  Color  Sound Mix: 5.1  Aspect Ratio : 2.40 Runtime: 19 minutes 49 seconds  © Philippe Parreno. Courtesy Philippe Parreno, Pilar Corrias Gallery. © ADAGP, Paris 2013   


L'exposition


L'exposition de Philippe Parreno est à l'image du DVD que le spectateur peut remporter chez lui à l'issue de sa venue au Palais de Tokyo : à usage unique. Car, quelque soit la manière de l'aborder, les jeux ont déjà été faits par le plasticien-illusionniste Philippe Parreno, parisien né en 1964, qui a opté pour le cinéma et son industrie des images comme modèle en faveur. Effets de surprises répétés, indications appuyées à l'adresse du spectateur pour qu'il continue son parcours – fruits notamment d'un beau travail sur les lumières –, mises en scènes de l'ordre du conte de fées contemporain : l'art selon Parreno dicte peut-être plus qu'il ne fait penser, et réactive les recettes nées depuis que Méliès s'est fait un nom. Et l'esprit – ou plutôt l'absence de conscience – de l'« automate » que cette exposition, vaste corps mécanique, constitue, contamine les spectateurs ballottés au gré des éblouissements lumineux et des artifices. Pourtant, tout est visible, les ficelles sont bien saillantes, les coulisses révélées : « ne cherchez pas la profondeur dans ma peinture, tout est à la surface », aurait pu dire Andy Warhol. Lorsque l'artiste nous met face à une reconstitution de la chambre d'hôtel qu'occupait Marylin Monroe, c'est un décor de studio qu'il rend ostensible, reprenant le principe de Et vogue le navire, de Federico Fellini. Est-ce à dire que tout, y compris la fabrique du spectacle, est déjà spectacle ? La reproduction des images, leur apparition et leur disparition est donc la grande question qui traverse les espaces du Palais de Tokyo. Mais Philippe Parreno répond déjà, en singeant, en décalant légèrement son objectif, à l'image de son film suivant Zidane à la trace lors d'une partie de football, et pas le ballon, sifflant en quelque sorte la fin du match. Cet objet ambigu qu'est cette exposition totalisante, constituant une œuvre en soi, est sans doute la manifestation ayant le mieux relever le défi d'occuper l'ensemble de l'espace – gigantesque – du Palais de Tokyo.

Tom Laurent

Quand


23/10/2013 - 12/01/2014

Les artistes


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