S’inscrivant dans l’histoire de sa famille, ayant un attrait revendiqué pour l'art italien renaissant, Léonard Gianadda a fourbi ses armes artistiques grâce à la pratique de la photographie qu’il débute dans les années 1950. À l'instar de Cartier-Bresson, dont il admire le travail, cet « ingénieur-mécène » prend un nombre considérable de clichés d’anonymes dans leur environnement quotidien familial ou de travail, tout en posant un regard original sur ces instants de vie. Cette rétrospective de son travail de jeunesse, à la Fondation Pierre Gianadda, qu’il a lui-même fondé en hommage à son frère décédé, permet à l'artiste de souligner un aboutissement et d'insister sur le hasard des rencontres au fil de la vie. Ayant suivi une formation en humanités, il explique à travers ses clichés son propre parcours à travers des événements pris au détour d'une rue et de sa curiosité, qui sont traversés par la grande Histoire.

Emma Barday

Site de l'exposition