Beautés monstres

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L'exposition


Saint Antoine luttant contre des êtres maléfiques figurés par Jacques Callot, Marie-Antoinette représentée sous les traits d’une pathétique harpie à l’aube de la Révolution Française, les chimères de Notre-Dame de Paris vues par Brassaï, etc. : ambiguë et diverse est l’iconographie du monstrueux. Car celle-ci connait de nombreuses transformations quant aux regards portés sur les monstres, qu’ils soient caricaturaux ou à destination décorative, effrayants ou ridicules. L’accrochage choisi dans cette exposition à la thématique forte met en relief ces évolutions : les sept thématiques proposées y insistent, le monstre est multiple et fait référence à l’Autre, à l’Inconnu qui effraye autant qu’il fascine. C’est bien de l’écart par rapport à la norme dont il s’agit, et les quelques 200 pièces présentées étaient l’analyse de la marginalité physique et morale. Ainsi, comme le raconte Michel Mélot dans l’un des textes du catalogue, le missionnaire Abraham Roger qui demeura dix ans sur la côte de Coromandel, rapporte en 1670 qu’il admira les « pagodes » mais ne supporta pas la vue des images des dieux : « Il y a là ordinairement des images fort espouvantables : des hommes avec plusieurs têtes et plusieurs bras : c’est une chose horrible à voir que ces représentations ».

Quand


24/10/2009 - 25/01/2010

Les artistes


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