Utilisant la céramique comme médium à part entière, l’artiste Miquel Barceló puise son inspiration dans l’architecture dogon et l’Antiquité grecque, créant une passerelle entre tradition et art contemporain. Entre vases, amphores, jarres et briques, l’exposition s’attache à montrer comment le plasticien catalan s’approprie l’idée de vanité dans ses expérimentations en trois dimensions, à l’image d’Autoenclavat (2012). Ce vase dans lequel figure un autoportrait jalonné de fines silhouettes enchevêtrées, où les yeux semblent se confondre avec les fissures du matériau, provoque ainsi l’effacement de la subtile différence entre la fragilité et la finitude de l’existence.

Mónica Moreno Botero

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