[…] L’exposition Un été au bord de l’eau présentée au musée des Beaux-Arts de Caen dans le cadre de la deuxième saison de Normandie impressionniste propose un ensemble de peintures qui, en amont comme en aval, « déborde » le temps qui a été celui de l’impressionnisme même. Mais comment les impressionnistes auraient-ils pu rester indifférents à une mode qui a provoqué la construction de stations balnéaires ? Comment, après Boudin ou Le Poittevin, et avant Bonnard, Denis, Blanche ou Sorolla, Manet, Monet, Degas ou Berthe Morisot, auraient-ils pu ignorer un temps essentiel de ce qu’est « la vie moderne » ? Ils se souviennent avoir lu l’affirmation de Stendhal citée par Baudelaire : « Le Beau est la promesse du Bonheur. » Comment ne pas vouloir peindre le bonheur de ces bains de mer qui inventent une beauté neuve ? […]

Extrait de l’article de Pascal Bonafoux publié dans le N°53 de la revue Art Absolument : parution le 3 mai 2013

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