Dans ses sculptures et ses photographies, la franco-syrienne Laila Muraywid met en scène le corps féminin. Un corps tout à la fois paré et nu, évoluant dans des sphères intimes et surexposé par le jeu même de l’image. Les bijoux que ses modèles arborent sont donc tout naturellement de l’ordre de ce qui masque, de ce qui cache aux regards autant qu’ils les attirent. Ces parures, réalisées par l’artiste, sont également intégrées à un travail sculptural, créant des fragments de corps torturés qui témoignent de la violence faite aux femmes. En effet, la question du corps et du détournement de son image, qui travaille son art, s’enrichit du parcours de Laila Muraywid, de par sa double culture syrienne et française.

Claire Roger

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