Le Centre Pompidou présente une exposition rendant hommage à Rafael Soto, disparu en 2005. Incorporant le mouvement vibratoire et la réverbération acoustique à son travail, l’artiste vénézuélien configure un univers dynamique dont les frontières entre le réel et le virtuel semblent s’évanouir pour laisser un libre espace à la subjectivité du spectateur, souvent intégré à son œuvre. L’une des installations présentées, intitulée Cube bleu interne (1976), n’est pas sans rappeler les recherches plastiques de Mondrian du début du siècle dernier et l’utilisation d’une gamme chromatique privilégiant les couleurs primaires et le blanc en contraste avec des raies noires. Profondément ancré dans son époque, le travail de Soto le place comme l’une des figures les plus représentatives de l’art cinétique et renvoie à une expérience tant sensible qu’esthétique qui met en exergue la place de l’individu au sein d’une réalité mouvante.

Mónica Moreno Botero

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