Barthélémy Toguo aime à représenter les dualités qui pèsent sur l’humain, par les visages, les profils, les silhouettes. Pour lui, « elle est visible comme sur une pièce de monnaie, avec son côté pile et face ». Cette dualité s’exprime dans ses penchants, que l’artiste d’origine camerounaise figure dans des aquarelles de grand format avec des cornes pour l’aspect diabolique et un sourire bienveillant pour en montrer la part de bien. Dans cette exposition, il revient également sur les questions récurrentes de son art, liées à son vécu et à sa quête identitaire, comme le transit des migrants, ou le génocide au Rwanda, avec son œuvre Head above water, débuté en 2004. Presque 20 ans après ce drame, il donne la parole à des jeunes filles de Kigali, leur demandant d’évoquer leurs rêves.

Tom Laurent

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