SHO 1 – 41 Maitres calligraphes contemporains du Japon

SHO 1 – 41 Maitres calligraphes contemporains du Japon : UNO Sesson. La pose du dragon. 1952, papier et encre, 74 x 65,5 cm. Collection particulière. © Mainichi Shod?kai/OTANI?Ichiro    SHO 1 – 41 Maitres calligraphes contemporains du Japon : NAKAHARA B?sh?. SOH (Création). 2011, papier et encre, 176,5 x 54,5 cm. Collection particulière. © Mainichi Shod?kai/OTANI?Ichiro   


L'exposition


Véhicule intemporel de la pensée, la calligraphie est intrinsèque à l’identité japonaise. Depuis l’arrivée des idéogrammes chinois, il y a environ deux millénaires, les calligraphes de l’archipel ont toujours dû maitriser les styles passés, se les approprier pour pouvoir tracer leur propre voie. La période Meiji (1858-1914) qui ouvre le japon à la modernité occidentale, s’accompagne d’une remise en question de la calligraphie, dont la publication de La calligraphie n’est pas un art de Koyama Shôtarô en 1882 marque l’apogée. Cependant, au milieu du XXe siècle, suite aux traumatismes engendrés par la seconde guerre mondiale, le besoin de conservation du patrimoine et de la tradition nippone, une sorte de « retour aux sources », se fait pressant. Il s’incarne par l’exposition des œuvres des membres de l’association Mainichi inaugurée en 1948 par cinq grands maitres calligraphes ambitionnant le renouvellement de l’art calligraphique à partir d’une connaissance exhaustive de la tradition. En 2011, pour sa 63ème édition, plusieurs milliers de calligraphes ont participé au concours de sélection. Echo de cette manifestation tokyoïte, l’exposition du Musée Guimet ouvre, pour la première fois, ses portes à la calligraphie contemporaine avec les 41 artistes sélectionnés par le concours. Mettant en exergue la transmission intergénérationnelle, ces œuvres récentes, présentées dans sept espaces thématiques, dialoguent avec celles, de cinquante ans antérieures, des cinq maitres fondateurs dont Ijima Shunkei et Tejima Yûkei présenté au début du parcours. Les calligraphes contemporains comme Sekiguchi Shumpo ou Inamura Undo témoignent de la perméabilité stylistique, tant leurs œuvres intègrent et assimilent l’héritage millénaire japonais. Phase inaugurale d’une nouvelle politique d’acquisition de calligraphies japonaises contemporaines puis anciennes, le Musée conservera à la suite de l’exposition les œuvres des 41 artistes sélectionnés au concours de l’association Mainichi.

Romain Arazm

Quand


14/03/2012 - 14/05/2012

Les artistes


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