« L’art c’est ce qui rend la vie plus intéressante que l’art. » Reprenant à son compte les mots de Robert Fillioux, Samuel Rousseau développe un art basé essentiellement sur la récupération de rebuts du quotidien qu’il sublime en leur rendant une seconde vie loin des considérations utilitaires. Artiste plasticien, il utilise les nouvelles technologies pour créer des œuvres entre réalité et fiction, des « images mentales » tendant à modifier la perception des visiteurs sur les choses triviales. Ainsi, dans « l’Arbre et son ombre », il allie image réelle, une branche, à l’image fictive : la projection d’un arbre feuillu semblant être l’ombre portée du bout de bois. En redonnant la vie à l’objet par le trompe l’œil, et parfois l’humour Samuel Rousseau donne à voir un monde mystérieux dans lequel les « choses » se révèlent. L’exposition au CEAAC de Strasbourg associe d’anciennes œuvres de l’artiste à sa création pour le prix Marcel Duchamp (dont il était un des nommé 2011), « Brave old new world » et à son récent travail réalisé en parallèle de son exposition à New-York.

Pauline Mirete