Les territoires du désir ou les métamorphoses d’un musée imaginaire

Les territoires du désir ou les métamorphoses d’un musée imaginaire : Valérie Belin, Sans titre, 2000, Série Mariées marocaines, Tirage argentique contrecollé sur aluminium, ©Valérie Belin, Courtesy Galerie Jérôme de Noirmont, Paris    Les territoires du désir ou les métamorphoses d’un musée imaginaire : Anonyme français XVIIe, Portrait d’une jeune femme de la cour, huile sur toile, MuMa Le Havre    Les territoires du désir ou les métamorphoses d’un musée imaginaire : Thibaut Cuisset,  Sans titre (Jökulsárlón, Islande), Série « Le Dehors absolu », 2000, Tirage couleur marouflé sur aluminium, Courtesy Galerie Les Filles du Calvaire, Paris    Les territoires du désir ou les métamorphoses d’un musée imaginaire : Louis Valtat (1869-1952), Les rochers rouges à Agay, 1910, Huile sur toile, 81.5x 101 cm, Le Havre, MuMa. Inv. 2008.3.1, © Florian Kleinefenn   


L'exposition


Pour célébrer les 50 ans de sa création, le MuMA propose aux visiteurs une série d’expositions événements autour de ses collections. En réactualisant les propos d’André Malraux, qui a inauguré en 1961 ce premier musée-maison de la culture avec le souhait de rendre l’art accessible à tous, les conservateurs du musée ont organisé pour Les territoires du désir une relecture des collections permanentes (des peintures allant du XVIIe au XXe siècle) dans un nouvel accrochage en relation avec des photographies contemporaines. Là où le Musée imaginaire de Malraux ne résultait que d’un travail mental, dans lequel le visiteur convoquait intérieurement divers chefs-d’œuvre grâce à des associations de sujets ou de style, le MuMA choisit de donner corps à ces combinaisons de l’esprit, pour en appeler d’autres. En rassemblant 68 œuvres réparties selon cinq thèmes précis, Annette Haudiquet et Agnès de Gouvion Saint-Cyr proposent des trames fixant la permanence de certains genres tant dans la photographie contemporaine que dans l’art de ces derniers siècles. Ceux-ci n’y sont donc pas réinterprétés ou simplement cités aujourd’hui mais continuent bien de se poser comme le fondement de plus d’une démarche plastique. Comprendre le caractère social et politique d’un portrait grâce à la confrontation entre une représentation de cour et une série photographique de Valérie Belin sur les mariées marocaines ; observer l’importance accordée à lumière : méditerranéenne chez Louis Valtat et ses rochers ocre, blanche et froide sur la banquise islandaise de Thomas Cuisset... Autant d’images à associer ou opposer au sein de notre propre « musée imaginaire ».

Pauline Mirete

Quand


15/10/2011 - 29/01/2012

Les artistes


Valérie Belin
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