Dans son itinéraire pictural, Georges Koskas, né en Tunisie en 1926, n’a suivi que le chemin de son instinct poétique. Virages et retournements ont eu raison de toute volonté critique de l’installer dans un sillon tracé d’avance. S’il a surpris et étonne encore, c’est que la liberté dont il fait montre au travers de cette rétrospective est rare et apparaît presque suspecte au yeux d’une société où l’étiquetage tient lieu de jugement. L’artiste « est » quand justement il s’aventure hors des sentiers battus. Tout d’abord – c’est la part la plus reconnue – pionner de l’abstraction géométrique, dans les années 40 et 50, il va dés 1955 infléchir son répertoire pour tendre vers l’informel. Puis le contact avec le cinéma le fait revenir à la figuration, pour donner naissance à des œuvres lumineuses et inclassables aux yeux des catégories de l’époque. Il ira même jusqu’à créer des photos-peintures et publier en 1981 un roman-photo intitulé 4,5,8,9. En mouvement incessant, sa peinture trouve enfin dans cette exposition la possibilité d’être appréhendée dans sa totalité. A découvrir.

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