Nicolas Régnier

1591 (Maubeuge) / 1667 (Venise)

Alors, du Caravage on aimera retrouver en Régnier la lumière théâtrale, l’âpreté de touche
qui transforme les matières – plumes, taffetas, bure – en gestes du pinceau, une androgynie
qui n’est plus maladive, des natures mortes à dominante rouge ; de Manfredi cette manière
de relire le maître en gros plan ; surtout la construction d’une œuvre discrètement
marginale, gourmande de beauté tous azimuts. Les Carrache, Guido Reni, bientôt Titien, Bassano, Véronèse ; autant de citations très heureusement parsemées dans une peinture de synthèse solide et aisée, polymorphe et aguichante.



Ses numéros


Numéro 80






 Retour     |      Haut de page