Seydou Keïta

1921 (Bamako) / 2001 (Bamako)
Site de l'artiste

Seydou Keïta explique qu’il n’a eu cesse de valoriser ses clients à chaque séance : « J’étais capable d’embellir quelqu’un. À la fin, la photo était très belle. C’est pour ça que je dis que c’est de l’art. » Les hommes, par exemple, portent des trois-pièces fringants, à l’image de la star Eddie Constantine que l’on admire au cinéma. Les femmes, dans une société islamique qui défend que l’on exhibe les corps, demeurent dans de grands boubous traditionnels que Keïta prend la peine de sculpter et d’harmoniser avec les motifs de ses fonds en tissu. Sous la direction du photographe, elles osent parfois rejouer la pose de l’odalisque, ou revêtent de l’or, alors qu’à l’époque, le port de tout ornement en métal jaune est considéré comme une provocation à l’égard de la France.




Visuel :
Seydou Keïta.
Sans titre, 1959 (Autoportrait).
Tirage argentique moderne réalisé en 1994 sous la supervision de Seydou Keïta et signé par lui. 60 x 50 cm. Genève, Contemporary African Art Collection.

© Seydou Keïta / SKPEAC / photo courtesy CAAC – The Pigozzi Collection, Genève









 Retour     |      Haut de page